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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 21:55

 

 

DepuPhoto-0054.jpgis le temps que j'entendais parler de ce trail mythique dans la région, me voilà prête à en prendre le départ! Pour une première, je me contente du circuit de 15km car ce trail est réputé difficile et très technique.

Arrivée à 8h45 sur les lieux, je récupère mon dossard et un Buff aux couleurs du Grand-Brassac (depuis le temps que j'en voulais un!) et je cherche mes amies. Marino est en train de se préparer. Elle a dormi là car elle fait l'extrême trail : 16 km de nuit + 30 km le dimanche matin. Elle me prévient que le circuit est très très glissant, contrairement aux éditions 2008 et 2009, où les chemins étaient secs. Je m'en doutais un peu vu les trombes d'eau tombées ces derniers jours...
Et Alice aura des soucis de réveil et arrivera une demi-heure avant le départ. Mieux vaut tard que jamais, elle va cartonner sur ce trail malgré son gros rhume.


Le départ est donné sur un vieux U2. Tout le monde stresse à cause des rumeurs des coureurs de la veille: le terrain est détrempé, ça glisse, pas moyen de faire des chronos, etc. Pas grave, je suis là pour finir et puis profiter des merveilleux paysages de la Dordogne.

 

On part sur une belle côte et très vite, nous nous trouvons sur des chemins à travers des champs détrempés au point d'avoir parfois de l'eau jusqu'aux chevilles. 15 mn de course... et un trou ! Ma jambe s'enfonce dans l'eau froide jusqu'à mi-mollet, et je m'étale, dans mon élan, dans la flaque d'eau. On rigole autour de moi et je me relève complètement trempée, avec les chaussures qui pèsent 2 tonnes. Je continue vaille que vaille mais perds de vue Alice qui continue sur notre rythme de départ, aérienne.

Je retrouve peu à peu mon rythme mais les chemins de forêt en file indienne m'empêche de rattraper Alice, et ceux qui nous séparent ralentissent, nous séparant davantage.

Je vais les doubler mais j'ai pris un rythme plus lent, et je me sens seule au milieu de nulle part. Je reste à courir en stressant un peu à l'idée de me perdre, mais le parcours est bien balisé. Toujours de la boue qui vaut de sacrées glissades et fatigue les cuisses. Au bout d'une trentaine de minutes, je récupère 2 coureurs du 30 km qui se sont perdus. On arrive ensemble sur les restes d'un site troglodyte et des cordes !!! Pfff ! Ces cordes !!!! Pour monter, ça va encore, mes bras arrivent à me porter et je parviens à trouver des appuis aux troncs d'arbre. Mais pour descendre, les pentes sont si abruptes que je reste paralysée de longues minutes par le vertige... J'essaie de me focaliser sur des endroits où je pourrais poser mes pieds, mais ceux-ci glissent et je descends façon "chasse-neige" quand ce n'est pas sur les fesses!!!

Là, je tombe sur un petit groupe de gars sympathiques avec qui je vais terminer l'essentiel de ce trail. On passe la banderole des 10 km en 1 h 57mn !!! Notre pire record à tous !

Puis dans une descente, je vais prendre mon envol, et les laisser s'étirer pendant que je retrouve un gain d'énergie. Un bénévole me dit qu'il n'y a plus que 2 km: ouf ! Je sens clairement que j'ai négligé mon entraînement. Je pensais que 15 km seraient faciles à aborder, mais pas ceux du Grand-Brassac !!! Voilà une belle leçon !

J'accélère quand un coureur que je croise me dit que le parcours descend jusqu'à l'arrivée, et je passe la banderole, fourbue, en 2 h 46' 29''.
C'était dur, mais je re-signe de suite pour l'édition 2011, et 30 km s'il-vous-plaît!

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 21:21


Alors voilà enfin la dernière manche du Challenge des Premières Côtes de Bordeaux.
Sur 25 femmes inscrites au début, nous n'étions plus que 14 au bout de 3 courses, et j'étais en 11ème position. En sachant que les 10 premiers hommes et femmes étaient récompensés, pour moi, l'objectif était clair: essayer de faire mieux sur ce trail de Capian. Dès le matin, je me suis un peu mis la pression, et j'avoue, j'ai angoissé comme rarement avant une course. C'est dur, d'attendre un départ à 17h, surtout quand le thermomètre grimpe et flirte avec les 30°C. 


A l'arrivée, ouf, on constate qu'un 3ème ravitaillement a été ajouté aux 2 déjà prévus aux 12ème et 19ème km, et se situera au 8ème km. Il fait très chaud, pas d'air, on étouffe vite. Je m'échauffe à peine car je suis déjà en sueur.


17h15: le départ est donné. Je pars doucement, car avec la chaleur, j'ai le cœur qui bat la chamade. Au bout de 15 mn, une côte dans laquelle je marche et bois déjà. J'ai l'impression d'avoir les jambes qui flageolent. Tant bien que mal, j'avance, mais j'ai du mal avec la chaleur. Premier ravitaillement en 55', plus de bouteilles, il faut faire la queue pour accéder à un jerrican et mettre sa gourde en-dessous. La mienne est déjà presque vide... Pendant l'attente, on papote et je constate que tout le monde souffre de la chaleur. Je repars avec une coureuse qui a elle aussi les jambes flagadas. Elle veut abandonner, je la soutiens moralement en papotant avec elle, on marche dans les côtes, et on court dans les descentes. Il n'y a pas de plat.

On arrive au 2ème ravitaillement en 1h20. On nous donne de l'eau avec de l'Isostar, et un tuyau permet de nous mouiller. Il y a là une concurrente qui a fait un malaise: coup de chaud. Elle veut quand même finir la course en marchant et 2 coureurs se dévouent pour l'accompagner, afin de ne pas la laisser seule dans les vignes ou la forêt alors qu'elle risque de s'évanouir à nouveau. Elle est désespérée car cette course lui sert de préparation de Marathon. Je lui dit que dans les Marathons prévus en automne, on n'a pas cette chaleur. Elle repart tout doucement, escortée. Mais à sa place, je n'aurais pas eu le courage de continuer!
Je reprends ma course moi aussi, avec ma nouvelle coéquipière!


La soirée s'annonce, il est 19h20 et en doublant 2 coureurs épuisés, on plaisante en se demandant ce que l'on fait là, à souffrir en plein cagnard alors qu'il est l'heure de l'apéro! 
Mes jambes reviennent et ma foulée s'allonge, dure plus longtemps. Je sens enfin les bénéfices de mon entraînement. Voilà le 3ème ravitaillement, j'en suis à 2h12, et la possibilité de réussir à atteindre les 2h30 m'apparaît. Je prends encore une bouteille d'eau. Il ne reste que 3 km... J'entends la voix du speaker puis voilà la ligne d'arrivée que je passe en 2h33'17''. Je sais que j'ai doublé une des filles qui me précèdent au classement. Je l'ai même aidée lors d'un passage abrupt où elle avait des difficultés. Mais est-ce que je l'ai doublée avec suffisamment de temps d'écart pour passer à la 10ème place? Le classement se fait sur une moyenne chronométrique des 4 Trails. 


En attendant les résultats,  je pars à la douche. Là, un bémol pour les organisateurs, car il n'y a que 2 douches pour l'ensemble des coureurs et randonneurs (à peu près 300 à 400 personnes), un peu juste, non?!


A peine sortis, ce sont déjà les résultats. Suspens, le speaker annonce la 10ème femme du challenge, qui remporte sa place de justesse... et non, ce n'est pas moi, c'est bien la coureuse que j'ai doublée, que j'ai aussi aidée. Un petit remord m'assaille. J'ai perdu du temps à cause de ma gentillesse: ce coup de main, le soutien à la coureuse qui voulait abandonner, celui à celle qui défaillait. J'aurais pu mettre moins de temps, c'est clair. Mais bon, je suis comme ça, peut-être pas si compétitrice. Et peut-être faudrait-il que je sois + "perso" si je veux pouvoir faire mieux niveau chrono, niveau podium. Je préfère courir avec les autres que contre eux, c'est comme ça.


Bon, je ne repars pas les mains vides puisque j'ai reçu un petit panier garni à l'arrivée (rosé, soupe de poisson et verre souvenir), et 2 bouteilles de vin (rouge et blanc) pour ma participation au Challenge (11ème femme/ 14).
Et puis le fait que la 10ème sois à cette place "de justesse" me laisse penser que je n'étais pas loin!

 

Je suis très contente d'avoir participé à ce challenge. J'ai été déçue d'apprendre qu'il nse reproduisait pas en 2010, ni les deux années suivantes d'ailleurs. Avis aux organisateurs...

 

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 21:08

P1000785-1-.JPG

Troisième manche du Challenge des Trails des Côtes de Bordeaux.
On m'avait prévenue: il s'agit de la + difficile. D'ailleurs, les gants de VTT sont conseillés pour utiliser les cordes au mieux. Hé bien je valide ces précautions: le trail des Gabelous est effectivement un Trail très difficile!!!

 

Dès le départ, le ton est donné: en bas de la butte où l'on a retiré nos dossards. Une belle côte d'entrée, en bitume, que l'on quitte pour un pan de terre que l'on monte en s'aidant des troncs d'arbre, l'un derrière l'autre, viennen

t la boue, puis les cailloux. 4'45'': j'ai déjà arrêté la course pour me mettre à la marche! On court un peu, et voilà un bouchon: déjà un autre pan de terre à escalader, ça glisse, il faut y aller franco, mettre les mains dans la boue et trouver des accroches là où il y en a. On reprend la course, je retrouve mon amie de trail,  Alice, on ne va plus se quitter de la course, et en baver ensemble. Ce Trail, c'est un mélange de course et d'escalade, c'est d'ailleurs un club de raid qui l'organise. On perd beaucoup de temps à grimper des murs de pierre et surtout, des murs de boue, parfois à l'aide de cordes parfois à l'aide des arbres, et les autres fois au petit bonheur la chance. Possédant un GPS, Alice m'annonce qu'au bout de 36 mn, déjà en sueur, nous n'avons parcouru que 4 km!!!!! Hein???!


Le circuit ne nous laisse pas de répit. Nous nous retrouvons très vite en petit groupe de 3 filles, au cœur de la forêt, il nous est impossible de distinguer les coureurs de devant ni ceux de derrière. Parfois, on y voit plus clair en retrouvant des bénévoles et des pans de bitume (toujours en côte ou en descente). Alice m'annonce le 10ème km: 1h25. Bon ok!

J'ai soif, ma gourde de 500 ml est vide. Heureusement, à l'orée d'un bois, des bénévoles acceptent de me donner un peu d'eau de leur bouteille perso. Il y aura 2 ravitaillements mais j'ai du mal à manger du solide en courant et le bout de banane que j'ai avalé passe difficilement. Je n'ai pris que deux gels énergétiques et je regrette de ne pas en avoir pris un ou deux de plus car je sens que je n'ai plus de jus au bout de 2 heures de course. Je n'en peux plus de grimper sans arrêt. Il est vrai que la course annonce 1000 mètres de dénivelé positif, mais je pensa

is pouvoir récupérer dans les descentes comme je sais le faire d'habitude. Peine perdue, les descentes sont glissantes, parfois là aussi il y a des cordes pour nous aider à ne pas tomber en contre-bas, il faut aussi faire attention à l'endroit où l'on pose les pieds donc aucun laisser aller n'est possible.


2h30 de course. Alice et moi ne parlons plus, nous n'avons plus d'énergie, on alterne marche et course. La 3ème fille a pris son envol par je ne sais quel miracle, peut-être un gel de plus?? Ou peut-être plus entraînée, tout simplement!

Mes jambes me font souffrir, je suis à plat, je me demande ce que je fais là. Justement un bénévole me demande si je vais bien et j'ai envie d'éclater en sanglot et de tout arrêter l

à. Et je m'imagine revenir sur les stands de l'organisation, en voiture, l'air penaud. La honte... 
Non, je ne dois pas baisser les bras. Alice m'a annoncé tout à l'heure que sur le challenge des filles, je suis à la 15ème place sur 24 participantes. Elle-même est 17ème. Je dois tenir pour elle aussi qui s'y est inscrite pour qu'on le fasse ensemble.
Allez, encore un peu, tiens, j'entends l'animateur parler dans le micro. Je ne comprends pas ce qu'il dit mais peu importe, l'arrivée approche. J'alterne course et marche, je vois Gérgé qui me dit de tenir car il ne reste que 3 km. Tiens voilà un filet à traverser: comment ça marche ce truc? Jj'avance telle une grosse tortue à 4 pattes, essayant de dégager mes chaussures des mailles du filet au fur et à mesure de mon avancée. Je retrouve un peu de bonne humeur. Ouf, je n'ai pas fini transformée en nem!

P1000781-1-.JPG

 


C'est reparti pour une côte gluante et glissante. Des cordes encore et encore, des rubalises encore et encore. Alice est plus loin derrière et je suis seule à che

rcher le chemin. Une petite boucle dans l'herbe, je reprends un petit trot. Je pénètre à nouveau dans la forêt, croise une demi-douzaine de chats qui miaulent à mon passage!! Même eux m'encouragent!!

 

Revoilà des cordes, ici un bénévole du club d'escalade va guider mes pas, car la côte est dangereuse, à pic en fait. Je dois suivre les traces de mes pré

décesseurs, puis descendre en rappel. Jamais fait ça de ma vie!!!


Enfin, je retrouve la côte du départ, et cette fois-ci, c'est l'arrivée: 3h01'32''.
Je suis soulagée mais que j'ai mal aux jambes! Je n'arrive pas à les soulager, je n'arrive même pas à m'étirer. Je me rue sur le ravitaillement, avale 2 cocas et mange un quart de pomme, espérant reprendre des forces. Ce sera encore pire puisque 10 minutes plus tard, je vais tout vomir... Je ne me souviens pas avoir été si mal en point, à part lorsque j'ai eu la grippe peut-être... 

 

IMGP0904.jpg


Ce Trail est très dur pour les débutants. Je suis fière d'avoir réussi à le boucler car c'est une aventure hors du commun pour une néophyte de la course à pied. Quand j'ai commencé à courir il y a 2 ans, je n'aurais jamais cru être capable de vivre ce genre de périple. Et je dois dire, après coup, que j'aime ça!!! 

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 20:41


Après la 1ère étape à Camarsac, voici la 2ème manche du Challenge des Trails Côtes de Bordeaux, à Saint Caprais. Je me lève donc heureuse, quoique un peu fatiguée à cause d'une grande charge de travail au boulot, mais bon. L'envie de courir est là, fidèle au poste. C'est parti pour une petite heure de route. Sur place, un parking ombragé me permet de trouver une place de suite. Il fait lourd et il y a un peu de brume. Si jamais elle se lève, nous allons souffrir du soleil et de la chaleur... Heureusement, ce ne sera pas le cas, mais l'atmosphère restera lourde et humide toute la matinée: guère mieux pour des organismes fatigués!


Je retrouve les autres coureurs de trail du club. Ceux-ci ont l'habitude d'en courir depuis quelques années déjà, ils vont partir devant!  Moi, je me mets à l'arrière du peloton pour ne pas partir trop vite, ce qui me serait fatal sur une distance de 22 km.  Bonheur: j'aperçois Alice avec qui j'avais couru le Trail du Prince Noirl. Elle me dit avoir lu une interview de moi dans le Running Mag, et effectivement un "journaliste" m'avait posé quelques questions après la course mais je n'ai pas eu la chance de recevoir le-dit journal donc je n'y pensais plus . Donc elle est venue pour m'accompagner à nouveau. Nous n'allons pas nous quitter des 22 km, côte à côte ou l'une devant l'autre, nous soutenant moralement. Car ce Trail que l'on m'avait dit plus facile que le précédent sera pour moi plus ardu à courir. La fatigue? L'entraînement de mardi, avant-veille de course? Autant les 10 premiers km seront aisés à faire puisque je les bouclais en 1h10, autant la 2ème partie sera plus difficile à gérer. Le terrain est en effet très accidenté, il faut toujours rester vigilant sur l'endroit où l'on pose les pieds: pierres, racines, trous jonchent le sol. De plus, les pluies d'orage de ces derniers jours ont généré des passages où la boue nous arrive à la cheville. Les chaussures vont vite être alourdies!


Heureusement, les paysages de l'Entre-Deux-Mers sont magnifiques: vignes et coteaux à perte de vue. Et puis le petit groupe avec lequel nous courons est bien sympathique. Heureusement qu'un des coureurs connaît bien le parcours car dans un élan il m'est arrivé de doubler tout le monde et bien sûr, je me suis trompée de chemin et ce coureur m'a rappelée vers eux. J'étais dépitée, mais bien heureuse, car si je m'étais aventurée plus loin, je me serais paumée en pleine pampa!!!!

 
Les 5 derniers km ont été très durs, déjà il y a eu la "côte du diable"... qui porte bien son nom!!! Impossible d'y courir et interminable!! Bon, il paraît que les premiers ont réussi à trottiner tout le long de la montée... enfin, c'est ça aussi qui fait d'eux les premiers!!! Ensuite des petits passages escarpés et glissants en forêt, où mes pieds avaient du mal à trouver des appuis stables et puis la fatigue avait bien abaissé mon niveau de vigilance et j'ai manqué tomber plus d'une fois. Il y avait des cordes en plastique pour nous aider à grimper certains passages. Puis un petit passage dans un ruisseau, là, l'eau a nettoyé la boue collée aux chaussures mais a remplacé avantageusement son poids, grrr!
Par la suite, j'ai alterné marche et course, les mollets douloureux, sans énergie, comme tout mon petit groupe. Pour nous, à l'unanimité ce Trail nous a semblé plus dur que celui de Camarsac. Le temps peut-être a t-il joué en ce sens car il faisait lourd, j'en avais les doigts gonflés! J'ai eu très soif aussi, ma gourde de 500 ml, et les 2 verres d'eau avalés à chacun des 2 ravitaillements ont été insuffisants.


A l'arrivée, fourbue, j'affichais un chrono de 2h48'31'': Bof -bof!
Tant pis, le principal est que j'ai réussi à la terminer cette course.
Je suis toutefois rentrée avec 2 bouteilles de Bordeaux Clairet humm!! Et l'organisation était vraiment bien faite, les bénévoles souriants et agréables, et la parité de mise pour les récompenses. Encore bravo à l'organisation!

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 20:26

Ce trail-là, on peut dire que je l'attendais depuis 1 an, depuis l'édition 2008 qui fût pour moi une 1ère expérience de trail. J'avais ADORE: le paysage, l'ambiance, l'organisation, j'étais rentrée fourbue, sale, mais enchantée! 

 

Cette année, j'ai réussi à entraîner dans l'aventure: Gérard, de mon club, et Patrick, le mari d'une amie partie travailler sur Paris mais qui passe toutes ses vacances dans la ville d'à côté. Avec Gégé, on s'est entraîné dans les bois et carrières, en côte, etc pour être au point, et Patrick est militaire donc sportif. Ils étaient confiants, moi, morte de trouille. Depuis vendredi, un mal de ventre me tenaille, je me mets au régime riz-Smecta-banane. 
Samedi matin, j'essaie de me rappeler quels bons moments j'ai passés l'an dernier; mais bon, je n'ai jamais couru plus de 17 km, ni plus de 1h40. Là, 22 km se profilent, sur un terrain accidenté, et il y a un mois, je comptais mettre 3h pour le parcourir, pour revenir à un objectif de 2h35 il y a 15 jours, après avoir vu les résultats de l'année dernière de 2 personnes que je connais, et qui ont le même niveau que moi, oui, mais sur le bitume...
14h, je passe prendre mes coéquipiers, la bonne humeur prend le dessus dans la voiture. Arrivés à 15h15 pour un départ une heure plus tard. Bien. On va chercher nos dossards; cette année, le cadeau est une bouteille de Bordeaux du château du Prince Noir, avec une étiquette spécialement réalisées pour l'occasion!! Superbe idée les organisateurs!!

 
On s'échauffe légèrement, il fait chaud, lourd, même, j'ai une ceinture-bidon Kalenji, testée la veille pleine de 500ml d'eau additionnée de sirop Teissere isotonique aux agrumes (hum!), et 2 sachets de gels à la banane (là, bof bof...); je propose aux gars une autre ceinture que j'avais achetée l'an dernier mais que je trouve trop encombrante (ça doit être pour homme), mais ils font les gros bras: pas besoin. Bon...


Allez zou! On incite les coureurs à se rapprocher de la ligne de départ. Il y a plus de participants que l'an dernier!
Pan! On démarre en douceur, du moins Patrick et moi, car comme à l'accoutumée, Gérard a rejoint le peloton de tête, prêt à en découdre avec les meilleurs. A 800m environ, voilà le château du Prince Noir, magnifique, et les châtelains qui nous invite à une dégustation. Non, pas pour nous, c'est trop tôt! Premier km: 7'45'' Waouh! Record de lenteur!! Bon, avec l'engorgement à l'arrivée des marches du château, et le fait que nous n'avons fait que monter en côte, ça se comprend!! Voici des vignes à perte de vue, puis on entre dans le vif du sujet: les bois avec les pierres, les racines, les cours d'eau à traverser sur des troncs d'arbres, et la boue qui colle aux pieds.

 

Je retrouve un gars du club qui a opté pour le 12km, puis qui voilà? La concurrente avec qui j'ai couru la Ronde de Villenave d'Ornon en mars, qui m'avait donné de si bons conseils!! Et là, on va se mettre à papoter pendant un bout de temps, la pauvre s'est blessée à la cheville dans le 2ème km et fait preuve de ténacité: elle veut aller jusqu'au bout. Nous y allons en douceur, elle non plus n'a jamais couru ce parcours. On se laisse aller dans les descentes, et on marche quand les côtes sont trop abruptes. 1er ravitaillement au km 8 à peu près, on boit sans s'attarder. Voilà un panneau qui annonce 10 km: 1h13 de course à ma montre et j'ai encore du jus sous les semelles.
Je sens que mes jambes ont même envie d'accélérer. J'en fait part à Alice,  le prénom de cette coureuse si vaillante, qui me répond "Vas-y déroule!". Je m'élance donc et double les 4 personnes que nous suivons depuis ces 10 bornes et m'accroche à un autre petit groupe de femmes. 2 coureurs nous rejoignent: trop occupés à papoter eux aussi, ils se sont éloignés du parcours!!!! L'un d'entre eux décolle tandis que le 2ème, fatigué, reste à l'arrière. Je continue mon bonhomme de chemin, avale un gel, bois à petites gorgées, je me sens bien. Voilà le panneau du 15ème km. Un autre ravitaillement, je fais comme Alice m'a montré: un mélange coca-eau (le sucre mais pas les bulles qui se coincent dans l'estomac). On entend de + en + la voix du présentateur, et effectivement, nous voilà à devoir traverser un cours d'eau, L'eau arrive à mi-cheville et quatre mains vigoureuses me tirent très vite hors de l'eau. J'aperçois Gérard, pieds nus, allongés dans l'herbe: déjà arrivé!! Je suis à 2h10 de course et il doit rester dans les 4 ou 5 km de parcours. Mais ça va, un ravitaillement (18 km environ) où je bois 2 verres d'eau en vitesse. Et le parcours m'éloigne de l'arrivée: on repars dans les vignes, ça monte encore et encore, un petit air de ras-le-bol dans l'air. J'avale mon 2ème gel. Voilà la pancarte du 20ème km: 2h26, belle régularité! Je finis ma gourde, et reprends un bon rythme, un 2ème passage dans l'eau, ça glisse, c'est boueux beurk! J'en sors avec l'impression que mes pieds pèsent une tonne. Allez courage! Des gars devant moi s'arrêtent, je les encourage, l'un d'entre eux se met à me suivre, mais il abandonne très vite, il n'en peut plus le pauvre. Un 3ème passage dans l'eau: Ouh! Là, l'eau m'arrive aux fesses, et elle est glacée. J'en sors le short mouillé et les jambes comme anesthésiées!! Je m'accroche mais ça devient dur. Je sens les ampoules qui se forment au bout de mes orteils! Et ça y est: l'arrivée!!!

Les gars m'attendent, affalés dans l'herbe: "Ouais c'est dur ton truc!!" Mais non, je leur prouve en accélérant sur la dernière petite côte de l'arrivée!! Yes!! J'ai réussi!! Bon le chrono n'est pas top: 2h44mn23. Mais quelle satisfaction d'y être arrivée, d'avoir vécu ce que l'on appelle "finir au mental" car les jambes sont douloureuses, et le corps mal en point...


A l'arrivée, il me sera difficile de marcher "normalement", et des kinés massent sous une tente alors j'en profite, et franchement, quel bonheur!!!! Patrick a mis 2h15 et a apprécié ce premier trail. Toutefois nous sommes vite capables  d'aller chercher nos bières "d'arrivée" avant de rentrer, l'esprit heureux!Photo-0014.jpg

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 21:52

Premier trail!
Premier stress au départ: je vois des types et des nanas super équipés, des ceintures avec des bidons, des gants anti-glisse, des trucs (?) au-dessus de leurs runnings. Et moi, pauvre cloche avec mon collant tout simple un tee-shirt-récompense d'une course précédente et mes runnings de route, je me sens tâche. Mais bon, j'y suis, j'y reste. Depuis le temps que je veux tester le trail...
Le départ est "tiré" et on nous dit qu'il faut d'abord marcher. OK Je me place vers la fin, derrière les sur-équipés. Je papote avec une femme que je vois sur toutes les courses sur route et qui est venue sans matos. On marche à peine 5 mn, et puis on a le droit de courir, une sacrée côte pour commencer. On tourne dans un sentier, c'est mouillé, ça glisse, les orties piquent, mais je m'amuse. Me voilà transformée en cabris qui sautille à gauche à droite. On débouche sur une vue magnifique: le château entouré de vignes. On galope, nous voici aux pieds du château, ça bouchonne dans les escaliers. Un valet nous annonce qu'une dégustation de vin nous est offerte. La châtelaine ajoute prestement que nous pourrons acheter ses vins après la course... Le vin, je n'ai pas (encore?) l'habitude en début de course, alors je passe mon chemin. Revoilà les vignes, ça monte ça descend et ce sera ainsi pendant 12 km. Parfois, il faudra traverser des "passerelles": 2 troncs d'arbres au dessus d'un cours d'eau, un pour les pieds, un pour se tenir. Dans les descentes, ça glisse beaucoup et la nature est très bien faite: on peut se tenir aux branches, à des sortes de lianes. Il faut apprendre à lever les pieds, dans un trail: des racines sortent de terre. Un coureur devant moi s'est pris les pieds là-dedans et il s'est écroulé en criant. Il souffrait de la cheville. J'ai prévenu un organisateur plus loin. Car dans un trail, les gens se soutiennent: quelle différence avec les courses sur route!
Après les vignes et la forêt, nous arrivons dans une galerie souterraine éclairée, décorée de guirlandes électriques et dans laquelle de la musique est diffusée.
Encore un peu de verdure, et l'on entend ce que j'appelle "les bruits de l'arrivée". Oh surprise, il faut traverser un petit cours d'eau, arrivant à mi-mollet, sur 3 ou 4mètres, et en sortir en se hissant sur une corde. Bon, j'avoue, je n'ai pas eu de mal à grimper puisque dès que j'ai attrapé la corde, les gaillards qui la tenaient m'ont soulevée. Encore quelques mètres à faire ploc-ploc dans mes baskets, et puis AH! ça y est! Je l'ai fait! J'ai même droit à une bonne bière à l'arrivée!
Bon niveau chrono, ça ne doit pas être terrible: 1h35 environ (j'ai oublié d'arrêter mon chrono, comme d'habitude). Mais bon, j'ai pris mon temps. Je voulais être certaine de la finir cette course. Et puis je me suis arrêtée au ravitaillement à mi-parcours. Et étant assoiffée, j'ai bu 2 verres de coca coup sur coup et me suis retrouvée avec une grosse boule à l'estomac. Je ne suis donc pas repartie de suite, mais à peu près 4 minutes après... D'habitude, je ne me ravitaille pas, je serai plus mesurée à l'avenir.
Les organisateurs étaient vraiment sympas, le parcours superbe.
Cette expérience me ravit et je trouve que le trail, c'est une aventure qui me plaît bien!!!

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